L’ISEG Bordeaux est un partenaire fidèle des Trophées de la Com Sud-Ouest. Engagée dans la formation de futurs communicants agiles et responsables, l’école place l’apprentissage par le projet au cœur de sa pédagogie. Sa directrice, Béatrice Marraud des Grottes, revient sur les raisons de cet engagement et sur les valeurs que l’ISEG souhaite transmettre à travers sa participation.
Vous êtes membre de l’APACOM depuis 2019. Quelles sont les raisons de cette adhésion ?
J’ai rejoint l’APACOM après être entrée à l’ISEG. J’ai toujours travaillé dans la communication et dans le marketing. Toutefois, on est parfois déconnecté des enjeux du terrain et c’est en cela que des associations comme l’APACOM sont essentielles pour nous. Pour garder le lien avec les entreprises et être au courant des tendances de nos métiers.
Quels aspects de l’APACOM vous tiennent le plus à cœur ?
Je travaille en France depuis 2012 après avoir fait le début de ma carrière à l’étranger. Avant l’ISEG, j’ai eu parfois l’impression d’être isolée, de ne pas pouvoir échanger avec mes pairs. Et j’ai découvert à l’APACOM un réseau d’entraide où on peut se tenir informé, progresser et rencontrer des gens qui font le même métier. Pour une école, c’est aussi très important : c’est l’occasion d’y rencontrer des entreprises susceptibles de recruter nos étudiants, ou des professionnels qui souhaiteraient enseigner à l’ISEG.
Pour vous, quelle intonation devrait prendre la communication aujourd’hui ?
Plus légère. Il y a aujourd‘hui de véritables enjeux de transformation sociétale, environnementale… Des enjeux qui peuvent être angoissants. La communication doit donc jouer à la fois un rôle de transformation, mais aussi un rôle de dédramatisation.
« Je crois beaucoup au pouvoir de la positivité »
Parlez-moi de votre école, avec votre regard de directrice, mais aussi de communicante. En quoi se démarque-t-elle des autres ?
L’ISEG existe depuis 1980. C’est une école historique, mais qui vit avec son époque et qui se renouvelle toujours, tout en restant ancrée sur son ADN. Elle soutient beaucoup ses étudiants, avec une culture projet très forte. En effet, nous croyons fermement au travail d’équipe, à la notion d’accompagnement.
Notre appartenance au groupe IONIS est l’occasion de faire vivre des expériences uniques à nos étudiants en travaillant en synergie avec d’autres écoles du groupe : E-Artsup pour la partie Créa, Epitech pour la partie Digital, et l’ISG pour la partie Business. Cela leur permet de casser les frontières entre la communication et les métiers connexes (commerce, ingénierie…). En travaillant dans un pôle de quatre écoles et sur des projets communs, ils bénéficient d’une expérience solide, tout en apprenant les uns des autres. Et pour moi, c’est ce qui se rapproche le plus d’une réelle expérience d’entreprise.
Dans un article de février de l’APACOM sur l’ISEG, vous parliez de mettre l’accent sur des nouveaux enjeux liés à l’IA et la RSE. Comment abordez-vous ces sujets avec vos étudiants et avec les intervenants ?
Chaque année, nos référentiels sont revus par le Conseil de Perfectionnement de l’école, qui nous donne les grandes orientations pour nos programmes. Bien sûr, l’IA et la RSE en font partie. En plus des cours spécifiques, nous intégrons ces aspects dans chacun de nos cours. Nos étudiants y apprennent à ne pas considérer l’IA comme une menace mais un outil à manier avec intelligence. La RSE est quant à elle intégrée dans chacun des workshops ou projets avec les entreprises sur lesquels travaillent nos étudiants.
Votre école est partenaire des Trophées de la Com depuis le début. Cette année, vous avez choisi la catégorie Social Media/RP/Influence. Pour quelle raison ?
Ce sont vraiment les domaines de prédilection de nos étudiants. D’ailleurs, le MBA « Communication globale et stratégie d’influence » est le plus populaire de l’école depuis plusieurs années. Ce choix reflète aussi une réalité : aujourd’hui encore, la communication reste trop souvent une variable d’ajustement dans les entreprises. En période de crise, c’est souvent le premier poste qu’on réduit. Or, plus l’environnement est complexe, plus c’est important d’avoir une bonne communication.
Le prix Espoir (concours étudiants) est de retour cette année. Comment vos étudiants pourront-ils se démarquer pour s’en emparer ?
Nous faisons en sorte que nos étudiants soient nombreux à présenter des projets. C’est une opportunité incroyable pour valoriser leur travail. Je pense qu’ils ont véritablement une carte à jouer sur la stratégie 360. En plus des collaborations avec les autres écoles du groupe IONIS, on leur apprend tout au long de leurs études à intégrer l’ensemble des techniques de communication et de marketing pour travailler efficacement.
Si vous pouviez créer une nouvelle catégorie pour ces Trophées, ou mettre l’accent sur l’une d’entre elles, laquelle serait-ce ?
La communication responsable. Une communication surtout pas moralisatrice, mais qui donne l’espoir et l’envie de changer les choses. Dans une période telle que celle-ci, il y a deux manières d’aborder les bouleversements sociaux auxquels nous faisons face : de façon anxiogène ou optimiste… Et personnellement, je crois beaucoup au pouvoir de la positivité.
Entretien réalisé par Fanny Carré