Directrice Communication et Développement d’Alive Group, Coraline Patrice évolue depuis une vingtaine d’années dans l’univers de la communication. Elle accompagne la transformation d’un groupe en pleine expansion et défend une vision où l’émotion, la responsabilité et la créativité vont de pair. Rencontre avec une professionnelle qui croit dur comme fer au pouvoir du collectif et au plaisir de « faire vivre » les idées.
Racontez-nous votre parcours dans l’univers de la communication…
La communication a toujours été une évidence pour moi : très jeune déjà, j’avais envie de comprendre les autres et de créer du lien. J’ai donc choisi cette voie tôt, et toutes mes expériences professionnelles s’y sont rattachées, de manière très variée : relations presse au Royaume-Uni, marketing et communication chez Renault, communication dans un contexte de transformation pour Castorama et Brico Dépôt…
Mes premières armes, je les ai faites à La Voix du Nord, un média ancré dans ma région. Même pendant les pauses liées à ma vie personnelle, je n’ai jamais quitté la communication : je suis devenue freelance pour accompagner des structures avec des clients comme le Palais des Congrès de Lille ou Norauto.
J’ai ensuite créé des radios internes, des podcasts, et des outils de communication externes pour des clients aux besoins diversifiés — une autre façon de relier les gens. Et puis, plus récemment, le groupe Alive m’a donné l’opportunité d’insuffler du sens et de la cohésion dans une organisation qui évolue et se transforme.
Alive est un spécialiste de l’événementiel et de l’éphémère. Comment décririez-vous votre approche ?
Chez Alive, tout part d’une expertise solide et de la volonté que tout soit réuni pour créer des liens avec nos clients. Le groupe fête ses 30 ans cette année : il s’est construit par étape, au fil de croissance, en rassemblant des talents et des métiers qui apprennent à travailler ensemble. Là où la communication devient passionnante, c’est qu’elle permet d’accompagner cette transformation : elle aligne, elle connecte, elle crée du sens. Mon rôle, c’est d’aider chacun à comprendre comment avancer collectivement. Et c’est ce qui me plaît dans ce que je fais aujourd’hui.
Le secteur de l’événementiel est en pleine mutation. Comment se porte-t-il ? Quelles sont les tendances du moment ?
Le marché est complexe, mais il bouge vite. On nous demande des dispositifs à faible coût et avec un faible impact environnemental. Toute la contradiction est là : continuer à créer du visible, du marquant, tout en étant responsable. Ce qui m’émerveille chez Alive, c’est que le groupe mène déjà de nombreuses actions RSE, sans le faire savoir, parce que c’est incarné par certains collaborateurs qui veulent faire bouger les lignes. Il y a une vraie conscience dans les équipes à tous les niveaux de la chaîne : des bâches sans PVC, des groupes électrogènes moins énergivores, des stands en bois, une optimisation du stockage pour réduire poids, transport et manutention…
Tout est pensé pour être plus vertueux — – humainement, économiquement, écologiquement. C’est stimulant de travailler dans un groupe autant impliqué.
Votre métier repose sur l’émotion et le “Wwaouh effect”. Comment le crée-t-on aujourd’hui ?
L’effet Waouh naît d’une idée. Les outils évoluent, l’IA arrive, mais la créativité humaine reste indispensable. L’émotion surgit quand une vision, une exécution et une compréhension fine du public se rencontrent. Un bel exemple : le stand Netflix au GP Explorer, imaginé pour représenter l’écurie de Squeezie. L’agence avait pensé tout le concept ; de notre côté, nous avons apporté notre expertise d’aménageur pour créer un pop-up immersif. Résultat : une file interminable de visiteurs pour accéder au stand ! Là, on sait que la mayonnaise a pris. L’effet Waouh opère lorsque le client et nous en tant que prestataires, travaillons main dans la main pour le succès de l’évènement.
Vous remettez le prix Affichage Presse des Trophées de la Com. Sud-Ouest. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
C’est un véritable honneur. J’ai un grand respect pour les communicants, qu’ils travaillent l’image, l’audio ou l’écrit. J’ai longtemps produit des podcasts et je sais combien le travail journalistique renforce la crédibilité d’un média. Le prix “Affichage Presse” relie deux univers que j’aime profondément : la créativité et la presse, un média que je respecte énormément.
Qu’attendez-vous des cas présentés cette année ?
J’attends des campagnes qu’elles s’inscrivent dans notre époque : pertinentes, justes, créatives et surtout qu’elles nous fassent vivre des émotions, quelles qu’elles soient.
La thématique de cette année est “Mettons l’accent là où ça compte”. Et vous, sur quoi aimeriez-vous mettre l’accent aujourd’hui ?
Sur le rôle que nous avons, les communicants ! Il est très important. On a la chance de travailler dans un métier extraordinaire, dans un secteur où presque tout est possible, alors que le monde, lui, traverse une période complexe. En tant que communicants, nous devons rester lucides sans être fatalistes, rappeler que la vie est là, maintenant. Donner envie aux gens de sourire, de profiter, de vivre pleinement, de prendre plaisir à faire les choses. Je crois profondément à cette mission-là.
Interview réalisée par Nicolas Domenech

